Alors que le réchauffement climatique fragilise ces réserves naturelles de biodiversité, les coupes rases s’y multiplient. Au grand dam des riverains. Comment lutter contre de telles pratiques ?
Des gestionnaires forestiers proposent aussi aux propriétaires privés de développer une approche durable. « Et ne venez pas me dire que ce n’est pas intéressant financièrement », tempête Évrard de Turckheim, expert forestier dans les Vosges, et président de Pro Silva France, association de forestiers pour une sylviculture mélangée. « Accompagner la diversité de la forêt, éclaircir, favoriser la régénération naturelle, introduire en petit nombre de nouvelles essences, et récolter régulièrement des arbres, sans dégarnir la forêt, c’est garantir sa résilience, sa meilleure adaptation aux changements climatiques et aux attaques parasitaires. » Et le propriétaire de s’assurer aussi d’un revenu, tous les trois à cinq ans. Au lieu d’une fois tous les cinquante ans en cas de coupe rase. Ces méthodes font école – 30 % de la forêt française serait désormais gérée ainsi. Un nouveau plan d’aide de 500 millions d’euros est actuellement en discussion : espérons qu’il saura valoriser ces bonnes pratiques. La survie de notre forêt en dépend.Nouveau paragraphe